jeudi 26 avril 2012

Un Passé Politiquement Incorrect ...


Le Cinéma Allemand de l’Après Guerre
Ou comment se (re)construire une identité lorsque son passé est digne du politiquement incorrect ? (tout un programme !)


Aujourd’hui je vais te parler du cinéma allemand de l’après guerre, but why ?! As-tu entendu parler de la future publication de Mein Kampf? Ici nous n'allons pas tergiverser sur ce fait, mais nous allons plutôt essayer de te donner des pistes sur la manière dont la jeunesse allemande, des années 60 à aujourd'hui, a essayé de se reconstruire en tant qu'entité historique et humaine.



Selon nous, en partant du « jeune cinéma allemand » jusqu'au « nouveau cinéma allemand » le paysage cinématographique de l’Allemagne a su intégrer les questions de sociétés en revenant sur les faits de la seconde guerre mondiale avec justesse voire humour...

Il s’agit pour de nombreuses générations en recherche d’une identité dite "nationale" d’apprendre à vivre ce passé, pour mieux vivre le présent. Alors, ne te sens-tu pas un peu concerné petit artichaut?



Je te propose donc une sélection de films sur fond de critiques politiques et sociales, qui montrent cette quête de l’identité :



Le film Anita G. d’A. Kluge, de 1966, montre l’itinéraire d’une jeune fille juive qui passe à l’Ouest et désire s’y intégrer. Cette œuvre interroge les traces laissées par le passé sur le présent.







L’un des films les plus marquants sur les femmes, elles aussi en recherche d’une nouvelle identité, est celui d’H. Sanders-Brahms de 1980 : Allemagne mère blafarde.
Ce film met en scène les contradictions d’une mère redevenue épouse suite à la guerre. Ce film est un des seuls à dresser un inventaire de l’ère nazie.









Et comment ne pas te parler de Fassbinder,qui représente un continent cinématographique à lui seul ! Ce réalisateur aime à dresser des portraits de société de l’Allemagne. L’un de ses films phares : Le secret de Veronika Voss sorti en 1982 dresse le portrait d’une femme de l’après guerre rongée par une identité perdue, de gloire et de succès sous le IIIe Reich. Huit récompenses à son actif !!




Ces réalisateurs du dit nouveau cinéma allemand ont inspirés et inspirent encore les films d’aujourd’hui et reviennent sur des sujets de sociétés, délaissés dans les années 80 au profit de production plus grand public.

Cours, Lola cours, de Tom Tykwer, en 1998 aborde avec brio, le hasard, le temps, la recherche morale, du qui suis-je, et ce, autour de trois actes. Sur une même situation de départ, trois actes, trois dénouements, démontrent la fragilité de la vie, des rencontres, des moindres gestes…comme un écho à cette quête d’identité de la jeunesse allemande. (et de la notre par la même occasion !)

"Qui sommes-nous? d'où venons-nous? où allons-nous?"

Plus récemment des films tels Good Bye, Lenin !, de Wolfgang Becker en 2002, ou La chute, d’Oliver Hirschbiegel en 2004 ont réouvert des pages de l’histoire autrefois refoulées.
Toujours dans cette quête de l’identité, le réalisateur germano-turc Fatih Akin aborde dans ses films la question de l’intégration actuelle des jeunes turcs sur le territoire allemand. Voir Head OnDe l’autre côté

Alors voilà, le cinéma a permis à l’Allemagne de revenir sur une partie de son histoire, tout en utilisant (ou pas) le politiquement correct, et de travailler la manière dont cette nation se projette dans l’avenir et y vit son identité.

A vos télévisions les amis ! Revivez ces films marquants d’une génération d’allemands en proie à la question de l’identité !

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