jeudi 24 mai 2012

Beaux Gosses à Bâbord


La chasse aux belles gueules est ouverte !!
Mais attention à ne pas se laisser avoir…


Depuis une semaine la chasse au glamour, aux strass, aux paillettes, aux décolletés, aux costumes trois pièces, fait rage sur le fameux tapis rouge et ses 24 marches au Palais des Festival de Cannes (notre escalier de la guinguette à nous en quelques sortes…).


Parce qu’attendre toute la journée la tête entre les pots d’échappement et les aisselles humides de mon voisin de gauche pour espérer entrevoir THE star, n’est pas trop mon truc, je préfère me plonger dans les magazines girly et leur chasse à la plus belle photo d’un énième profil de Marion Cotillard. Rêver oui, me faire piétiner non !


Car il faut bien l’avouer le glamour vend le cinéma ! Combien de fois suis-je aller au cinéma uniquement pour la belle gueule d’un acteur, (non Brad je ne parle pas de toi…Burn After Reading, really ?!!), le sourire d’un autre (ah Colin… non vraiment le blond dans Alexandre, très mauvaise idée !!), les fesses d’un britannique (Jude, comment t’es-tu laissé embarquer dans Artificial Intelligence ?! et cette gomina, oh my god !), et que dire d’un couple franco-américain (Leonardo, Guillaume, oui vous étiez jeunes, oui vous vous cherchiez, mais La Plage ? non vraiment… en plus depuis je suis traumatisée par les requins !!).



Faut que je prenne plus de recul, beau gosse ne veut pas dire chef d’œuvre, ou alors faut que je coupe le son…

Elles sont fortes ces stars, grâce à leur sourire via le papier glacé de girly magazine, elles nous vendent des films, plus ou moins bons d’ailleurs. Alors non, je n’irai pas voir De Rouille et d’Os pour les beaux yeux de Mathias Schoenaerts mais bien pour le jeu insipide de Marion Cotillard (Oui il se peut que j’ai un truc contre elle…).Je n’irai pas voir Cosmopolis pour le sourire de Robert Pattinson, mais j’irai bien pour Mathieu Amalric, mais si vous voyez qui c’est, un petit français bizarre ? 


Je n’irai pas voir Moonrise Kingdom pour les muscles de Bruce Willis et Edward Norton mais bien pour le petit juvénile à la moustache naissante. Je n’irai donc pas non plus voir Sur la Route, pour la belle gueule de Garett Hedlund mais bien pour Alice Braga, oui moi non plus je ne sais pas qui c’est. Je ne payerai pas non plus mon ticket pour 7 jours à la Havane et voir le charme de Daniel Bruhl mais bien pour le sex appeal d’Emir Kusturica. D’ailleurs je ne suis pas allée voir Dark Shadows pour la beauté de Johnny Depp, parce que franchement le genre vampire et tache de sang dans les draps au réveil, non merci, par contre Eva Green… oh oh, je crois qu’a défaut de pouvoir mater les hommes dans un film, me tournerai-je vers les femmes ?...



Finalement, je crois que sans le glamour et les stars, le cinéma perdrait un charme fou. Alors oui, oui! je l’avoue, je chasse les stars, leur mariage, leur divorce, leur robe, leur bijoux, leur muscles, leur sex tape, heu non pas ça… leur humour, leur sourire, leur engagement, leur gamelle en talons, leur kilos en moins…et leurs films, parce que ce sont des acteurs, et même des bons très souvent…




mercredi 23 mai 2012

« Gimme The Bling »

D’aussi loin que ma mémoire atrophiée se souvienne, nos nuque n’avaient jamais été aussi scintillantes et nos poignets aussi métalliques !? 

Le clinquant n’est plus réservé aux grands créateurs et joailliers. La fantaisie et le streetwear se sont inventés un tapis rouge. Après  Tous présidentTous des stars . Le mauvais goût est has-been. Tant que ça brille ou que ça vrille, on met ça sur le dos du « bling »


Cette semaine sur le ring, pas mieux que le glitter Vs le bling !
Rabajoises, please, leave.


Car cet été, fini le "bling-bling", on prend de la distance avec les rappeurs US. Peut-être bien que ce terme nous rappelle trop les vacances de notre ancien président...
 Toujours est-il, pour que le haut monde de la mode s'entiche de cette tendance, il a fallu rehausser l'expression, se distinguer (devenir pompeux), bref, couper la poire en deux ! Désormais accepté, démocratisé et reconnu, vous-même, petites citadines, vous pouvez vous la jouer "Bling".

Tels de valeureux Vikings
On part en chasse de ce qui scintille
On adopte du Paco Rabanne de pacotille
Vétues d’un T-shirt sequin, on empile
Nos plus gros bijoux parées d’un jogging.




Le glitter (scintiller ndlr) nous couvre de paillettes des paupières jusqu'aux orteils. Le bling, lui, superpose les bijoux et accessoires pour arborer des allures de diva, un simple basique sur les bras.





Dans cet élan de coquetterie surchargée, l'hystérie nous emporte quand on découvre les lauréats de la 27ème édition du  Festival de Hyères (terminé il y a de ça un petit mois) !

Aventurières des eaux glaciaires, les trois Finlandaises sont une bénédiction. La reconnaissance des plus grands de la sape pour leur volonté d'amusement dans le vêtement est une consécration.

Elina Laitinen, Siiri Raasakka & Tiia Siren viennent de sortir de la School of Arts and Design d'Helsinky en Finlande et usent de leur jeunesse pour faire un pied de nez à la rigueur économique et politique. Qu’on l’appelle Néo-punk, Rave culture ou Ofni (Objet Fashion Non Identifié), la collection de ses jeunes pousses se consacre pour le moment au vestiaire masculin, et émet une seule prière... :
HAVE FUN !


Elles ne connaissent pas la privation. Ne subissent pas les restrictions. Elles créent à leur faim, leur tenues rayonnent, abondent de couleurs, jusqu’à nous faire tourner la tête,  leurs sweats se gavent, jusqu’à l’overdose.
 Belle overdose.
On en veut encore. Une fois qu’on y a goûté, les robes noires nous semblent fades. On en veut encore. Pris d’une grande liberté. De tons, de couleurs, de superpositions, de mélanges. 
De goût quoi !


On est supporters car la mode masculine en avait expressément besoin. 
On regarde ses énergumènes filiformes et angevins.
Ce sont nos sirènes à nous, guidées par le chant des sequins.
Nous laissant entrainées par leurs franges multicolores, faisant au passage un bras d’honneur à Lagarde et ses copains.

 

CQFD

mardi 22 mai 2012

Les Enfants Perdus ...

La Révolte des Coloriés


Les œuvres d'Alexandre Jardin sont connues pour traiter l'amour à travers la peur et la monotonie amoureuse. Dans une série d'ouvrages datant de 2004, "Les Coloriés", il dépeint une civilisation PeterPane pour adultes, un monde sans retenue, contradictoirement gai et parfaitement déraisonnable. Les habitants, les coloriés, manient l'amusement et grandissent sans mûrir sur cette ile du pacifique Sud, en n'obéissant qu'à un seul règlement: les lois de l'enfance.



Dafna, le jeune héroïne, quitte l'île de la Délivrance pour tenter de retrouver sa mère...
Elle arrive en France. Sa franchise, ses caprices et ses jeux de séduction, sa folie et sa fantaisie vont charmer et rencontrer la sensibilité d'un certain Hippolyte le Play. Ethnologue dont elle fera la rencontre et avec qui elle partagera une douce passion amoureuseCependant Dafna s'acclimate très mal à la civilisation des adultes et décide de repartir sur son île. Hippolyte, épris, décide donc de la suivre et va à son tour subir les méfiances d'un civilisation nouvelle pour lui, celle des enfants...
Tout au long du livre les deux mondes sont mis en confrontation, un face à face tonitruant, happant et bouleversant.


A vos âmes d'enfant!!!! 
Voici un livre qui nous emporte dans ce monde bien trop vite oublié !! Celui de l'enfance et de l'inconscience , celui de la spontanéité et de la parole du cœur. Préparez-vous avec beaucoup d'amour et de légèreté et vous serez prêts à entrer dans le monde des Coloriés.
Un livre et une histoire ludique qui entrouvrent un univers qui nous fait du bien. Du réalisme, beaucoup de fous rire et une belle histoire d'amour mêlée à une bonne dose de fiction.  Le mélange est détonnant!

Une belle éclaircie dans votre vie en ces temps tristes et maussades que nous offrent les Dieux du temps, apprenez donc à les déjouer en adoptant les coloriés comme nouveau livre de chevet!!

lundi 21 mai 2012

« 100 Lieues Sous Les Mers »

HUNDRED WATERS


Oh My God, que j'aime ce groupe... découvert grâce à Grooveshark, peut-être as-tu déjà écouté leur album éponyme...?  

Hundred Waters, originaires de Floride (c'est dur à croire), te propulsera sur un nuage (à la Dragon Ball Zèdeuh Zèdeuh Zèèèèèèd), nuage qui te permettra d'accéder à un monde magique, wouhou c'est trop coooool !

Tendant vers le Folk électronique, cet album aux paroles dignes des plus grands poètes anglais, m'a transporté sur des chemins enchantés. Les différents contes/tales, pour la plupart sophistiqués, apportent la touche "naturelle" et "pastorale" aux sons électros utilisés. Un mélange à la fois étrange et pertinent... "Boreal" nous raconte l'histoire d'un jeune homme accostant sur une Terre Désolée, à la recherche non de sa fertilité mais de sa manière d'être, de "vivre", de sa représentation même en milieu hostile. "Caverns", c'est plutôt les gouttes d'eau qui s'amusent le long des stalactites, une ambiance mystérieuse et cristalline qui s'abat sur celui qui l'écoute...


La musique (tout comme les paroles) est d'une précision et d' une justesse rares. La rigueur des musiciens est digne des plus grands jazzmen, musicalement et techniquement. La voix de la chanteuse Nicole Miglis te déroutera à chaque seconde, comme une envolée céleste vers les cieux, surtout dans "... ---..."  (oui c'est un titre de chanson "... ---...", so chic, so PoMo ! (PoMo = Post Moderne) )

Un album donc, qui pour moi tend vers la perfection. Pourquoi ? Car à chaque seconde il nous surprend, l'évolution des chansons n'est pas automatique, ni vu et revu. On sent qu'il y a d'la recherche quoi...



Bonne Ecoute et Bon Lundi!